- 2003-
Reprenons nos pérégrinations graphiques. La période que nous abordons est probablement la plus prolifique de la série. D'une manière générale, de chouettes visuels...même si on ne sait pas vraiment où l'on va... Ainsi en 2003, un peu sec, je finis sur cette image...
On prend ici une certaine distance vis à vis de notre monde matérialiste. La dimension onirique des pensées de cet homme qui observe la ville au loin et au lieu de ne voir qu' entassements d’architectures ne pense qu'aux destins qu'elles renferment est rassurante dans ce monde consumériste en nous rappelant que ce qui compte vraiment c'est l'humain . La structure géométrique du dessin renforce cette dichotomie entre l'homme et la matière. Vous, je ne sais pas mais moi je trouve ça assez poétique.
- 2004 -
Probablement la meilleure de la série. L'accroche est positive sans être absolue (cette carte est, je vous le rappelle, faite pour un assureur, d'où la nécessité de maintenir l'incertitude). Le jeu de mot marche bien pour des souhaits de nouvelle année et comme la personne à laquelle j'ai proposé l'idée fait de l'avion, c'est passé comme une lettre à la poste.
Pour la petite histoire, ce fameux pilote n'a pas plus que moi remarqué que j'avais comme pour la carte de 1994 omis de doter mon avion d'aileron arrière. En clair, il est peut-être très beau, mais il ne pourra jamais VOLER. Enfin toujours est il que j'aime beaucoup cette carte. Avec les ailes et le bout de train d’atterrissage qui sorte du cadre de l'illustration, on a vraiment une impression de volume qui dynamise l'ensemble.
- 2005 -
Si l 'illustration de cette carte me plait assez, il faut savoir que c'est un projet de secours. Pour la première fois, je me suis retrouvé VRAIMENT sec. Telle la cigale de la fable, pas un seul petit morceau d'idée ou d'inspiration qui se rattache au sujet, à savoir assurance ou prévention des risques. Alors, on se rabat sur les grandes angoisses de notre époque et on arrive à ça:
J'ai un gout assez prononcé pour les mécaniques et autres travaux d'ingénieurs. Et pour ce qui est des idées et de ce concept de la mise en danger, il est nécessaire de préciser une chose concernant les cartes de vœux en général et celles des assureurs en particulier, qui est qu'il n'y a rien de plus débile que de faire des cartes de bisounours. Les sujets lénifiants ne servent à rien. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Si il n'y a pas de dangers qui se profilent dans notre avenir, à quoi servent les vœux de bonne année? C'est dit. Amen!
- 2006 -
Hokusai le malheureux ou l'haïku breton! Il n'y a pas qu'Henri rivière ou Paul Gauguin qui ont été attirés par l'art japonais. Je n'ai pas la prétention d'approcher leur niveau artistique, mais j'ai trouvé amusant de singer leur attirance pour cet art exotique et de proposer ma propre interprétation de la célèbre vue du mont Fuji. Le texte, en vérité un haïku et demi, est disposé en vertical comme la typographie japonaise et sans être chauvin, personne ne pourrait le supposer, j'ai trouvé très amusant de remplacer le mont Fuji par le mont Saint-Michel ainsi que la barque de pêche traditionnelle par un vieux grément bien de chez nous.
En souhaitant que le maitre japonais me pardonne pour ce détournement. Toujours est-il que cette carte à eu un grand succès et reste encore sur nombre de murs.
- 2007 -
Un gros ratage. L'image est belle, je ne le nierais pas, vu que si vous avez regardé mon précédent post sur les bateaux vous comprenez que la photo est de votre serviteur. Je ne m'en plaindrais donc pas mais l'accroche n'est franchement pas terrible. A vouloir faire poétique, on en arrive à faire pas grand chose. No Comments!
Bon, on va s’arrêter ici pour aujourd'hui. La suite au prochain numéro...
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